J6 D'Arequipa à Cabanaconde : en route pour le Canyon de Colca

Nous voilà en route pour Cabanconde, avec la compagnie Reyna. 6h de bus assez floklo! Il y a même un monsieur qui a voyagé avec son bébé alpaga juste devant nous. Trop mignon. Au départ d'Arequipa, le bus n'est pas plein, mais il se remplit au fure et à mesure du trajet, pour finir bondé de monde! Attention peu de touristes prennent ce bus, mais beaucoup de locaux.

 

Sur le chemin, on croise les premiers lamas et vigognes sauvages, ainsi que des troupeaux d'alpagas.

 

On arrive enfin à Cabanaconde à 13h30, et on met longtemps à démarrer. Dans le bus il y avait un gros groupes de jeunes français. En sortant du bus, on discute avec eux afin de savoir s'i on peut faire un petit bout de chemin ensemble. Mais ils semblent peu ouverts, et surtout ne sont pas fixés sur leur itinéraire dans le canyon. Nous, on a déjà planifier le trajet : ce soir il faut descendre à San Juan de Chucho, demain aller jusqu'à l'oasis de Sangalle, et remonter le canyon après-demain. Voyant qu'ils ne se décident pas, on part déjeuner dans un boui-boui sur le place centrale: deux sandwich chacun, et une bouteille d'eau pour la descente.

 

J6 Trek j1 : descente dans le canyon Cabanaconde -> San Juan de Chucho

Il est 14h30, et on est enfin prêt à débuter ce trek. On est seuls dans la ville déserte, pas un touriste, de rares enfants et quelques paysans travaillent. On demande à la dame du petit restaurant la route qu'on doit prendre pour descendre à San Juan. Elle nous dit de remonter la route et que le chemin serait sur notre gauche.

 

Voilà quelques précisions sur le chemin à prendre, car c'est difficile à trouver:

Lorsqu'on arrive sur la place en bus, celui-ci se gare devant la petite agence Reyna, à gauche de la place devant un hôtel restaurant. Il faut alors remonter sur les pas du bus, jusqu'au mirador. Le chemin débute après le mirador sur la gauche.

 

Après avoir demandé à 5 personnes sur la route l'endroit du départ, on trouve enfin le chemin! On commence la descente ver 15h30. La descente descent bien, mais n'est pas difficile techniquement. Le chemin n'est pas caillouteux, maix au coontraire c'est un chemin de terre qui est parfois glissant avec la pente. Le soleil descent et le canyon se retrouve rapidement dans l'ombre. Les guides prévoient 4h de descente, nous nous mettrons 3h! Au milieu du chemin, un chien déboule à toute vitesse nous faisant assez peur. On suppose alors que son maître est un peu plus haut en train de descendre. Mais non, le chien nous suit, ou plutôt nous attend tout au long de la descente. Arrivés au pont en bas, une dame nous attendait, c'était Gloria possédant une auberge dans le village. On la suit, elle nous montre les chambres très sommaires ce qui est normal étant donné qu'on est au fond du second canyon le plus profond au monde! La nuit coute 20NS, le souper 10NS/personne, la bouteille d'eau 12NS (cher mais il faut bien considérer l'effort à faire pour ramener des bouteilles d'eau de 2L de la ville!). On s'installe dans la chambre tranquillement. On rencontre un couple de personnes retraitées suisses très sympatiques. L'auberge est loin d'être vide, des groupes avec guides s'y étant arrêtés également.

Au souper, on nous sert d'abord une soupe, suivie de pomme de terre, légumes et fromage. Pour finir on boit notre première infusion de coca.

 

On part se coucher, fatigués, courbaturés, mais prêts pour la suite.

 

J7 De San Juan de Chucho à l'Oasis de Sangalle

On se réveille tôt, et on part à 7h pour arriver tôt à l'Oasis. On ne prend pas de petit déjeuner, car on sent bien qu'on est fragiles des intestins.

Le chien a passé la nuit à l'auberge, et repart avec nous ce matin. C'est très étonnant, mais il nous guide vraiment. Lorsqu'il y a un embranchement, on le suit , on sent bien qu'il connait bien le coin!

Aujourd'hui il nous faudra un peu plus de 3h de marche pour atteindre notre abjectif, en passant par Cosnihua et Malata. La température monte vite. Le chemin est une suite de grimpette et de descente. Au village de Malata on croise les écoliers en route vers l'école. C'est incroyable de se dire que les gens mènent une vie normale ici dans un tel environnement. On croise même un terrain de foot!

 

Après 2h de marche on apperçoit l'oasis tout en bas. Grâce à notre appareil photo au super zoom, on repère les différents hôtel et choisissons celui dans lequel on ira, qui est tout au fond de l'oasis.

 

On arrive à l'hotêl à 10h30, il n'y a personne, on est les premiers à arriver. Le monsieur nous donne une chambre très jolie bien que sommaire toujours. L'endroit est juste magnifique et la piscine nous fait de l'oeil... On s'y jette rapidement afin de profiter un  maximum du soleil. On a eu raison car celui-ci s'est caché derrière les falaises à 15h! Les déjeuners et diners, étaient comme toujours composés de soupe et d'un plat.

 

Ce soir on se couche tôt, car on prévoit de partir à 4h15 demain matin pour remonter ce canyon 1100m de dénivelé sur 4km. Je redoute vraiment cette épreuve réputée pour être difficile! Il est dit dans les guides que les très sportifs peuvent monter en 2h, les sportifs en 2h30, et les moins sportifs en 3h. On a l'espoire de le faire en 2h30... En attendant, dodo.

 

J8 De Sangalle à Cabanaconde

Aujourd"hui réveil à 4h, pour débuter l'ascension à 4h15. On s'équipe de nos frontales et c'est parti pour un vrai galvère!

Le début est difficile, il faut qu'on se réveille. Comme j'ai tendance à faire de l'asthme à l'effort, je m'applique sur ma respiration. Cette étape dure environ 1h. A partir de là, l'heure suivante est "facile", on est vraiment en forme, on se sent bien même si c'est difficile. La dernière heure, elle, est infernale. On n'en voit pas le bout, ou le haut plutôt, le chemin est vraiment raide, on commence à se faire doubler par les permières personnes plus en forme que nous, qui en bavent tout autant! On finit par arriver 3h10 après au sommet, une réelle délivrance. C'est vraiment une épreuve physique et mentale très difficile, mais qui vaut réellement le coup. On est fiers de l'avoir fait, et ça reste un souvenir exceptionnel.

 

Le plus marrant c'est que lors de l'ascension, alors qu'il faisait nuit noire, nous nous sommes arrêtés pour faire une petite photo en mode frontale. Et là, un peu plus bas, on entend un bruit de baton. Ce qui nous étonne c'est qu'on ne voit pas de lumière. En réalité c'était un habitant du canyon qui montait à l'aveugle, tranquillement sans problème... Et c'est là qu'on reste estomaqués! Pour eux ce n'est rien de monter de mur, il le font plusieurs fois par semaines pour se ravitaller. Extraordinaires des gens... On est très admiratifs devant ce courage. Mais leur récompense c'est de vivre dans cet environnement magique.

 

Arrivés en haut, très contents, il faut encore retourner à Cabanaconde, soit 20min de marche ENCORE! A 8h on est sur la place principale, et on se revigore avec des pains péruviens et du jus de fruits. Le bus pour Arequipa part à 9h (ce n'est pas la compagnie Reyna), on achète nos places, pour être certains de ne pas se retrouver debout pendant le trajet.

 

J8 Retour à Arequipa

Le bus part à 9h, ce qui nous fait passer devant la Cruz del Condor vers 10h. On y apercoit en chemin les derniers condors qui est restent, c'est juste impresionnant!

Dans le bus on retrouve un français que nous avions rencontré à Sangalle la veille, et qui était remonter en mule pour rejoindre sa femme et son enfant. Il nous a confirmé que la mule est une mauvaise idée. Celle-ci ne supportait pas son poids, ce qui l'a obligé à permutter entre deux mules sans arrêt durant la montée. De plus il a terminé avec la peau des fesses arrachée à cause des frottements!!! Heureuse de ne pas avoir louer de mule!

Bref, lui fait le Pérou exactement en chemin inverse de nous. Il a donc déja fait ce que nous allons faire. Il nous conseille notamment un hôtel sur Puno, et partage ses impressions avec nous. Cette personne était très positive et émerveillé par tout ce qu'il voyait. Cela fait réellement du bien de discuter avec une personne comme nous, très positive et non blasée.

 

On arrive à Arequipa à 15h très fatigués et surtout énormément courbaturés.


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